Je suis devenu passionné des pêches « au gros » et/ou exo grâce à plusieurs expériences riches et complémentaires. Dans un premier temps la première personne à m’avoir donné la chance de découvrir la pêche du thon au large d’Oléron fut Cédrick Plasseau actuellement guide de pêche diplômé. Nous étions sur le bateau de Sébastien Gas. Tu attaques à 6h du matin avec une bobine vidée et des poissons de 100/150 kilos qui viennent te réveiller.. Par la suite j’ai effectué mes périodes de stage de BPJEPS (Moniteur Guide de Pêche) dans le sud sur la pêche du thon rouge en méditerranée. A ce moment là je savais que j’étais dans la catégorie qui me plaisait parmi toutes celles qui existent dans le monde de la pêche. Après cette année de stage/formation je décide de complémenter en trouvant une expérience professionnelle et une formation à l’étranger. J’ai donc trouvé au Gabon pendant plusieurs mois ou le principe était d’aider Damien du Fishing Gabon Club dans le développement de son activité en essayant de lui apporter des contacts français pour de la visibilité en Europe, l’aider pendant les semaines avec des clients venant de Tanzanie, Kenya, ou d’ailleurs et prendre en charge certains aspects de la vie quotidienne des clients ou encore l’accompagner en mer pour aller prendre du thon ou autres espèces pour revendre aux restaurants avec lesquels Damien travaille.

Le Gabon est un pays d’environ 1.6 millions d’habitants dont la moitié à Libreville. Il est considéré comme le deuxième poumon de la terre car le pourcentage d’occupation forestière est très élevé. La capital est Libreville et la capitale économique est Port-gentil en raison de la grosse activité pétrolière présente là bas. D’un point de vue piscicole… juste dingue, je m’en suis aperçu dès mes 5 premiers lancers à Sette Cama au Sud du gabon… Le lendemain de mon arrivée nous partons donc en voiture avec Damien, David et Eric pour Sette Cama, hot spot Gabonais Le trajet à travers le Gabon fut un sacré choc culturel avec une diversité de paysage et de culture assez dingue. Nous avons été bloqués par la tropicale (course de vélo nationale) ce qui nous a mis en retard pour passer la rivière avec la barge. Nous avons donc dormi au bord de la rivière pour pouvoir reprendre le bac le lendemain à 6h. Cette nuit a été compliquée… De grosses chaleurs, les moustiques en mode offensif.. à 3h du matin nous étions à attendre sous un abri à s’hydrater à la bière chaude. Enfin, arrivés à Gamba, nous récupérons Stacy et nous allons au ponton pour charger la pirogue. Une fois la pirogue chargée on navigue pendant une bonne heure à travers les nombreux îlots avant d’arriver sur l’estuaire de Sette cama. Surprise de Stacy : Nous allons voir les Hippopotames !!! Le petit coucou aux hippos est terminé, le son des billes dans les poppers commence à être de plus en plus fort, nous posons nos affaires, petite pause et on part en face sur le banc de sable en mode COMMANDOOOOO !!! J’ai vu ce qu’était la vrai pêche exo du bord avec les 5 /10 premiers lancés africains….. CARANGUE ! ATTAQUE !!!! BARRAAAAAAAA !!!!! CARANGUE !!!! Bref… Nous avions une zone de pêche vraiment large. Certains spots étaient destinés à la recherche de carpes rouges, d’autres pour le capitaine. La connaissance du spot et des comportements est importante : « Un soir à Sette Cama on pêchait en même temps que les clients Sud Africains du Lodge situé en tête d’estuaire. Les gars malheureusement ce soir là ne faisaient pas de poissons. Damien passe à coté et en quelques dizaines de minutes il met au sec plusieurs poissons dont un tarpon de 40 kilos. »

Durant toute cette semaine j’ai observé des parallèles avec nos pêches plus européennes, la grosse différence c’est la taille et la combativité des poissons, et la densité qui est parfois hallucinante. De la petite carangue jusqu’au requin bouledogue :D Les pêches du bord sur ces spots peuvent se faire au leurre ou en surfcasting. Damien à fait un bon nombre de poissons en surf dont une carpe rouge de 30 kilos. Il est hélas aussi tombé sur un poisson qui lui a vidé tout le PENN. « Sharky probablement » Pour ma part c’était ma première semaine au Gabon et c’était vraiment dingue !! J’ai fait mes premières carangues, carpes rouges, barracudas. Beaucoup d’images restent en tête comme les carangues dans les vagues avec le coucher du soleil qui chassent dans la mousse, ou le naturel et le côté nostress de Stacy qui nous raconte des histoires de fous sur son travail Ensuite vient la semaine à …. OLENDÉ !!!! Olendé et Sette Cama ont le même profil.

Par ailleurs Sette cama est peut-être plus connue pour les gros capitaines (+40 kgs) et Olende pour les gros tarpons (+90/100 kgs). Cette distinction ne veut, peut-être rien dire du tout. Cette semaine là a demandé, en amont, beaucoup de travail à Damien. - Une semaine en autarcie avec 5 clients étrangers, à 1 heure de pirogue du premier village Autant dire que sa demande un gros travail surtout quand tu dois monter un campement, mettre un place la bonne stratégie par rapport au vent, montées des eaux, intempéries aux zones de pêches etc. Nous accueillons donc, Patrick, Kieran, Tobby, Sean et Angus à l’aéroport de Port-Gentil avant de partir le lendemain matin pour une semaine à tirer sur de gros, gros fish !! Ils ont passé leur première nuit de préparation à l’hôtel Bougainvilliers de Bastien du plessis (breton d’origine). Quant à nous, (Damien et moi-même), nous avons récupéré tôt le matin Bertrand (Aveyronnais d’origine) pour qu’il guide « Ziziman » (le bateau de Damien), à travers les méandres de la rivière pour arriver avec tout le matériel de la semaine et les vivres, en bon état, sur le banc de sable d’Olendé. Les 5 pêcheurs ont, quant à eux, été emmenés par Bastien en 4x4 jusqu’au dernier village le plus proche d’Olendé pour que Damien puisse les récupérer, avant de les emmener sur la zone de campement. Une fois le campement installé, les premiers lancés réalisés, la première galère semble arriver.. Un gros mix orage tempête arrive... et quand tu es sur un banc de sable avec une bâche sur 4 poteaux… Résultat, vers 23h/0h, la pluie tombe pire qu’en Bretagne (pourtant diront certains...) un peu plus tard le vent se met à souffler et commence à fragiliser la « tonnelle ». Le bambou du milieu commence à se fêler, les poteaux latéraux s’affaissent… le bateau de Damien est menacé. Damien préfère aller dedans pour le reste de la nuit.

Pour ma part, au bout d’une semaine et demi, quant tu te retrouves en Afrique, perdu sur un banc de sable, en pleine tempête, à devoir aller dans l’eau de la lagune jusqu’au buste (avec tout ce qui va avec ;) pour tenir le bateau par la corde de l’ancre… bref fort en « découverte et éveil des sens » Après cela nous avons eu une super semaine, des bonnes chaleurs, des poissons qui répondent, des moulinets vidés, des cannes cassées, des tarpons, comme on a les maquereaux en Août en Bretagne… Sur cette semaine nous toucherons, environ, 100 tarpons dont 20 au sec, 70/80 carangues, 20/25 carpes rouges, et quelques machoirons, barracudas,etc.

Les leurres qui ont de loin le plus marché sont les gros stickbait coulants et popper.

 

Le reste de mon expérience est également très riche, avec la prise de mon 1er marlin bleu, la pêche en palangrotte sur les dorades, le heavy jigging dans 100 m d’eau, etc… Mon objectif était de faire le plus d’espèces possible avec des techniques différentes. J’ai pu pêcher en traine, aux leurres (popping, jigging), appâts naturels, etc.. Cela m’a permis de toucher des poissons comme la sériole bleu, le marlin bleu, le pampano africain, carangue hippos, spanish mackerel, tarpon, carpe rouge, mérou blanc, dorade, barracuda, mérou à points bleus, etc Pour contacter Damien, allez sur Fishing Gabon Club sur Facebook.